L'étrange cas
du Dr jekyll...
Romans
Chatouillons la mort
avant qu'elle...
Nouvelles
Ni des lèvres,
ni d'Adam
Poésie
Le monde englouti
(et dans tous ses états)
Nouvelles
Les imaginaires
tome 15
Nouvelles
Crob'art sans plouc
Arts & divers
Cendres et
Poussières
Poésie
Promenades
entre cousins
Arts & divers
Une approche
de l’autochrome
Arts & divers
L’histoire de France,
ou presque
Humour
Les imaginaires
tome 14
Nouvelles
Promenades
avec ennemis
Arts & divers
Le chien
des Baskerville
Romans
Munich 1923,
Hitler et Führer
Histoire
L’abolition de la mort
Politique
L’abolition de la mort
(supplément gratuit)
Politique
Les imaginaires
tome 13
nouvelles
Histoires de flotte
Nouvelles
Les imaginaires
tome 12
Nouvelles
Le monde (encore)
englouti
Nouvelles
Le monde toujours
plus englouti
Nouvelles
J’accuse... !
ou la conscience
humaine
Politique
Les imaginaires
tome 11
Nouvelles
Promenades
à quatre
Arts & divers
À bas l’ordre,
l’ordre, l’ordre,
la loi et l’autorité
Politique
Chatouillons
la mort avant
qu’elle...
Nouvelles
À bas l’ordre,
l’ordre, l’ordre,
le procès des trente
Politique
L’art d’avoir
toujours raison
Politique
Notes nouvelles
sur Edgar Poe
Biographies
Les imaginaires
tome 10
Nouvelles
Précis d'histoires
extraordinaires
Nouvelles
À bas les chefs !
Politique
Les imaginaires
tome 9
Nouvelles
Promenades avec
mon ami romantique
Arts & divers
Imaginaire n°647
mercredi 15 mai 2024
inspiré par
“Made in cocorico”
de Jean-Louis Foucherot
Enfouir, oui... mais quoi finalement ?
LE PLAN MARIONNETTE
Il fait particulièrement chaud pour un mois d’avril, surtout dans la Meuse. Plus de 20°C.
Gérard Antoine, le maire de Bure est tout heureux. Il va recevoir, le lendemain mercredi 8 avril 2009, une délégation lors d’une visite locale sur le soutien économique et l’aménagement du territoire. En effet, depuis la mise en service, à Bure, du laboratoire de recherche souterrain sur les déchets nucléaires, il y a deux ans à peine, cette petite commune d’environs quatre-vingt-dix habitants, est devenue célèbre dans le monde entier.
— Monsieur Antoine, maire de Bure... et voici monsieur Van Haeckeim le directeur des établis-sements DeBruges qui est très intéressé par notre laboratoire.
C’est monsieur Forbes qui se charge de présenter les uns aux autres.
— Ah ! “DeBruges”... qu’elle est donc l’activité de votre entreprise ? s’enquiert l’édile.
— La gestion de repas pour les collectivités.
Le maire est un peu surpris, lui qui pensait recevoir principalement des pontes de la physique nucléaire et des astrophysiciens, surtout après ce qui est arrivé quelques jours auparavant. Cette lumière dans la nuit et cette explosion. Et surtout qu’aucun média n’en a parlé. Alors il se dit qu’on lui présente un sous-fifre, aussi il se dirige vers un autre personnage qui a, à ses yeux, plus le genre du professeur Tournesol.
— Bonjour ! Je me présente...
— Oui... monsieur Antoine, vous étiez le maire de ce charmant petit village.
— “Étiez” ? s’exclame-t-il en relevant la tête et écarquillant les yeux de stupeur.
L’autre, qui semble s’être aperçu d’avoir commis une bévue, essaye de se reprendre en faisant une sorte de sourire qui ressemble en fait plutôt à une grimace hypocrite.
— Mais non... mais non... ma langue a fourchée, je voulais bien sûr dire qui “êtes” !... Qui êtes !
Gérard Antoine se contente de cette “correction”, mais questionne, cette fois assez inquiet, cet individu sur sa profession.
— Et vous êtes, vous-même ?
— Professeur Paul Bismuth.
— Et votre activité ?
Ce monsieur Bismuth a l’air étrangement décontenancé, soudainement.
— ...La recherche... énergétique.
Le maire se contente une nouvelle fois de cette réponse, même s’il n’est pas dupe.
Avec un œil suspicieux, il le regarde s’éloigner.
***
— Commandant, on fait quoi alors des habitants et du maire ?
L’homme à qui on pose cette question, ressemble un peu au professeur Tournesol.
— On va les enfouir avec les restes.
— Les “restes” de...
— Taisez-vous, lieutenant ! Et au lieu de dire des conneries, occupez-vous donc de cette tâche.
— On s’en débarrasse comment, commandant ?
— Au lance-flamme. Il n’y a rien de mieux que l’incinération. Comme ça les doublures pourront être opérationnelles dès ce soir, après la cérémonie de clôture.
Le lieutenant, même s’il était au courant de toute la mise en scène, a l’air impressionné par le sang-froid et le machiavélisme du “Plan Marionnette”, comme on l’a appelé en haut lieu.
— Y a pas à dire, en France, on n’a pas de pétrole, mais on a des idées !... Cocorico !